« Croque-mort » est un terme ancien et familier qui désigne la profession actuelle d’assistant funéraire. C’est la personne qui organise et coordonne les obsèques. Rien à voir avec le personnage sinistre et lugubre de notre imaginaire collectif !
Croque-mort : l’origine du mot
« Quand le croque-mort t’emportera, qu’il te conduise à travers ciel… », dit la fameuse chanson « l’Auvergnat » de Brassens. Croque-mort est un métier méconnu. Selon la légende, ce nom étrange proviendrait du fait qu’il était chargé de mordre le petit orteil du défunt afin de vérifier son état. Autre explication, lorsque la France fut frappée par la peste, il devait transporter de nombreux corps au moyen d’un « croc ». Son nom serait donc né ainsi, par extension.
C’est le croque-mort qui est chargé de la mise en bière et du transport du défunt. Il jouit d’une étrange réputation. C’est un personnage bien volontiers caricaturé. Rappelez-vous notamment dans Lucky Luke, de ce grand personnage sinistre qui mesurait les futurs morts de leur vivant! Le métier de croque-mort est en réalité très éloigné de cette image.
Croque-mort : quel est son rôle?
On parlera plutôt d’assistant funéraire, « croque-mort » étant un terme plus familier que l’on utilise de moins en moins. Dans les faits, rien à voir avec l’image sombre d’un personnage en habit noir, sinistre et froid. Le métier d’assistant funéraire est au contraire très humain et très polyvalent. Il requiert du tact et une bonne psychologie.
L’assistant funéraire ne se contente plus aujourd’hui de transporter le corps du défunt. Il gère également les formalités administratives liées aux obsèques, en lien avec les proches du défunt. Il va notamment rédiger les textes et les annonces. Parfois, il est chargé de conduire le convoi et d’exercer la fonction de maître de cérémonie. Enfin, son affectation est également commerciale. Il établit différents devis et bons de commandes.
Mais, l’assistant funéraire est avant tout l’interlocuteur privilégié des familles endeuillées. En les accompagnant dans leurs démarches, il facilite la tâche de proches bien souvent perdus et désemparés. Un rôle très éloigné de l’image d’Epinal du croque-mort vénal et froid!
Un personnel mieux formé
Même si le marché de l’emploi est très dynamique dans ce secteur, on ne s’improvise pas assistant funéraire. Une formation de 96 heures est impérative pour exercer cette profession dans de bonnes conditions et être confronté à ses multiples facettes. Étude de cas pratiques, formation à la psychologie, à la sociologie et à l’histoire du deuil, droit, prévoyance… les étudiants se constituent un solide bagage. Bien souvent, ces enseignements sont complétés par une formation interne aux entreprises de pompes funèbres accueillant de nouvelles recrues.
Le développement de nouvelles formations professionnalisantes est prévu ces prochaines années. La stabilité de cette profession, où le turn-over est faible, conjuguée à une perception toujours gratifiante de ce rôle par les familles endeuillées, attire de plus en plus d’adultes en reconversion ou de jeunes.